Saison 2 - Épisode pilote: "Figure célèbre: nostalgie"

Salut à vous,

Voilà 5 jours que je suis de retour à Montréal.

Quel plaisir, quelle sensation. Retrouver de la familiarité alors même qu'il s'agissait d'une découverte il y'a encore quelques mois, c'est à ce moment là, dès la descente de l'avion, que j'ai pris conscience de ce mouvement, ce changement de situation.

Rappelez-vous, en janvier dernier je débarquais ici pour la première fois. Entre doute, euphorie et angoisse il y'avait un soupçon d'adrénaline qui émanait de mon inconscient.

Ce je-ne-sais-quoi provenant de l'inconnu qui faisait se palpiter mon coeur et qui mettait mes sens en émoi.

Cette étrange impression d'arriver et d'être perdu, comme un poisson hors de l'eau.

Et puis les mois ont passé et les habitudes ont commencée à se bousculer: amis et sorties en première instance, entraînant forcément une transformation des relations et des lieux.

Le passage de découverte à habitude, solitude à amitié se fait en douceur mais entreprend de changer un souvenir, une marque non immuable dans le temps et des images qui se frôlent dans la tête, puis se chevauchent.

Alors, le retour a quelque chose de parfumé, d'habituel. Débarquer à l'aéroport Elliot-Trudeau de Montréal et savoir ou l'on va. C'est un changement capital de sensation. L'inconnu est devenu connu, la beauté des premiers instants ne se vit plus seule mais se transmet à ceux qui eux, débarquent pour la première fois.

Mon frère et ma soeur sont venus me voir, ils m'ont accompagné durant le vol Francfort-Montréal. J'achevais alors de leur expliquer chaque étape, du départ à l'arrivée, comme un bon vieux routard usé.

Voilà le changement à venir durant les mois qui viennent. Non plus un voyage découverte mais un voyage qui se vit presque déjà au passé. Chaque jour qui passe construit le suivant dans un souci d'intégration, et non plus d'introspection.

Les 5 mois à venir seront différents, sinon plus forts au moins plus intenses encore.

C'est pourquoi le blog évoluera avec les mois. A partir de maintenant, il n'y a plus de rupture, que du sursis. La rupture "estivale" en France laissait entrevoir une seconde partie de séjour, et donc dans une moindre mesure, un retour. Il s'agissait alors d'un futur. 

Maintenant, les choses ont changées, chaque jour est une croix de plus sur le calendrier, c'est-à-dire un jour en moins ici. Comme un sablier que l'on aurait retourner laissant s'échapper le sable du temps, inlassablement...

Un nouveau défi devenu figure célèbre, devenu nostalgie...

Bises,

Michael